Deutz-Fahr Grasant 260H

Les années 90, pour Deutz-Fahr, ont été une grande période où les idées novatrices se suivaient les unes derrière les autres. Après le succès des moissonneuses Top Liner, l'ensileuse Gigant 400 a vu le jour. Nous avons aussi vu apparaître la presse automotrice Power Press 120H, une machine unique. La première moissonneuse à 8 secoueurs est aussi née aux couleurs de la marque allemande, la Top Liner 8XL.

Les faucheuses automotrices n'ont pas été en reste, la Gras Liner Mss 1.40 a été lancée avec un système de traitement du fourrage destiné à optimiser et accélérer le séchage du fourrage. Son évolution, la Grasant 260H reprenant le même système s'est vue dotée d'une coupe pliable de près de 6 m.

C'est cette dernière machine qui a retenu mon attention. Je vais me lancer dans la fabrication de cette faucheuse au 1/32ème, c'est un peu la suite logique après ma réalisation de la Power Press 120H.

Pas de base disponible mais c'est vraiment pas un problème pour moi. Je vais tout modéliser à partir des photos disponibles sur le net.

Etapes de la fabrication:

Je ne vais pas trop détailler la modélisation, ça a peu d'intérêt je pense, mais voici les quelques vues de la machine modélisée. Après avoir réuni un maximum de photos du net, voilà ce que ça donne en vue 3D au niveau de la machine. Comme la partie arrière est ouverte sur le dessus, j'ai été obligé de lui faire un moteur à peu près correct. Étonnamment, ce n'est pas un moteur refroidi à air comme les moissonneuses ou encore la Power Press mais un 6 cylindres en ligne Deutz refroidi à l'eau.

Le gros défi ici est la barre de coupe : 6,40 m, pliable d'une façon assez unique. Après avoir relevé les petites bâches aux extrémités la totalité du lamier se décale vers la droite de ± 1,5 m grâce à un parallélogramme, et la partie droite vient se plier en portefeuille sur la gauche, réduisant ainsi la largeur totale à 3 m. Voici une petite animation pour expliquer le pliage.

Démarrage des impressions de pièces, ça a l'air de bien se passer ; on verra lors des nettoyages de pièces et de l'assemblage final.

Les premiers collages de pièces. Verdict : c'est prometteur, je suis content. Niveau moteur, ça reste sommaire mais c'est surtout histoire de ne pas avoir l'arrière refermé, ce qui ne serait pas réaliste, et pas non plus avoir un grand espace vide. Installation sur le châssis, le moteur a l'air de bien s'insérer.

Mise en place du réservoir à carburant et encore quelques accessoires autour du moteur. On peut aussi apercevoir le déflecteur de l'éparpilleur, à l'arrière, qui étend le fourrage en sortie de la machine. J'ai aussi construit le convoyeur, ça avance très vite. Les jantes de roue avant sont également présentes.

Les principaux capots sont posés, on se rend alors compte que ce n'est pas un si petit automoteur que ça: la machine est plus haute qu'une ensileuse (normal; le fourrage doit pouvoir passer en dessous du moteur) et est tout aussi large, voire plus, pour y caser le 6 cylindre en ligne de manière transversale.

Un petit tour chez le vendeur de pneus et la voilà chaussée de ses pneus adaptés au fourrage. Ça fait encore plus imposant ! D'après mes mesures et toutes les infos que j'ai pu trouver, la voie de la machine est plus large qu'une ensileuse, ce qui fait que les roues avant ressortent fort de part et d'autre.

Les bases de la cabine, c'est le même modèle que la Powerpress, à ceci près qu'il n'y a pas d'embrayage mécanique à la gauche du siège conducteur, mais il y a un petit siège passager et qu'il y a une grande vitre à l'arrière et non un petit hublot à la manière des moissonneuses.

L'avènement de l'IA permet beaucoup de choses en tant que particulier; je me suis amusé à demander à ChatGPT de colorer ma miniature dans les couleurs réelles de la machine avec les lettrages pour voir un peu ce que ça donne. C'est pas parfait, mais ça donne une idée du rendu final. Je vous laisse juger.