Ropa Nawaro Maus [1/32]

Directement après la finalisation de la Ploeger EPD 530, je me suis lancé dans un projet fou; réaliser une Ropa Maus. Nous étions en 2012 et Wiking n'avait pas encore annoncé la Maus 4. Mon choix s'était alors porté sur la Ropa Maus 3, plus courante. J'avais déjà pas mal avancé sur la miniature quand Wiking a sorti la sienne. J'ai été un peu refroidi mais par chance le modèle que j'avais choisi n'était pas le même. Afin de pousser l'originalité encore plus loin, j'ai décidé de changer un peu mes projets et d'en faire une Ropa Nawaro Maus.

C'est une machine très atypique: sur la base d'une Maus 3, la machine est modifiée en ramasseuse-chargeuse de tas d'ensilage. La table de ramassage est remplacée par une table spécifique (heureusement sur ma miniature, je n'avais pas encore réalisé la table à betteraves), le convoyeur intermédiaire à rouleaux est remplacé par un simple tapis et tous les tapis à barrettes sont recouverts d'une bâche pour transporter la marchandise. Le but de l'automotrice est de fluidifier la chaîne de transport de l'ensilage; deux bennes font des allers-retours entre l'ensileuse et le bord du champ où elles confectionnent un silo. La Nawaro Maus reprend ce tas et remplit des camions, par exemple, indépendamment de l'ensileuse, celle-ci ne s'arrête donc plus en cas d'embouteillage au silo ou pour toute autre raison.

Nous sommes aujourd'hui en 2023 et la miniature n'est toujours pas finie bien que très avancée. C'est une chose dont je ne suis pas fier mais j'ai eu pas mal de contretemps qui ont freiné ce modèle (changements dans ma vie personnelle, baisse de motivation, priorité donnée à d'autres projets,....). Plus de dix ans pour un modèle c'est un peu abusé. Aujourd'hui je m'y remets et je vais essayer d'aller au bout!

Le modèle étant déjà très avancé, je vais présenter, pas à pas, la fabrication lorsqu'il sera démonté pour les opérations de peinture.

Etapes de la fabrication:

Il faut bien sûr commencer par le châssis. À l'intérieur de ce châssis principal, il y a un tapis qui élève le produit de la table de récolte vers le premier pivot de l'élévateur. En dessous, on peut aussi voir le support du troisième essieu escamotable (il sert juste au transport, pour l'homologation routière). Comme expliqué dans l'introduction, le modèle est commencé depuis plus de 10 ans, voilà pourquoi le styrène a jauni très fortement. Ce n'est pas un problème, puisque la peinture recouvrira bientôt le tout.

Essai des premiers tapis: je vais les faire section par section, ce sera bien plus simple à concevoir. Le premier essieu est également assemblé; la machine est pourvue de quatre roues égales, motrices et directrices. J'ai donc récupéré des roues de Big M et créé un essieu avant directeur pour les recevoir. À ce temps-là je n'avais pas les imprimantes 3D que j'ai aujourd'hui, tout est donc fait à l'ancienne, à la main.

Au tour de l'essieu arrière. Celui-ci est plus costaud, il est suspendu par deux amortisseurs et il est plus massif. On assemble ensuite le tout. Vous pouvez déjà distinguer le support de la cabine, la poutre où viendra se poser l'élévateur lors du transport, ou encore les pivots d'attache du contrepoids arrière. Les bâches des tapis seront installées après la peinture, j'ai une petite idée derrière la tête pour de belles bâches réalistes.

Adaptation des roues avec ajustage des moyeux récupérés sur des roues de Ropa Tiger Siku. Le troisième essieu a lui aussi été installé, ainsi que les vérins de levage de la table de ramassage. Le support du tapis intermédiaire est lui aussi placé à l'arrière.

L'étape suivante est la motorisation. J'ai un moteur d'ensileuse Britains FX que je peux adapter dans le compartiment moteur. J'ai donc créé tout le compartiment moteur avec capots ouvrants. Les radiateurs s'ouvrent également, j'y ai adapté un ventilateur récupéré de je ne sais plus trop où. Le filtre à air moteur a été fait par tournage en aluminium.

De l'autre côté de la machine, il y a aussi un bloc avec divers équipements. Sur les versions betteraves il y a une cuve d'eau, mais ici elle est remplacée par ce que je pense être une boîte à outils ou un grand coffre. On y distingue aussi le pot d'échappement de la machine.

Je passe ensuite à la cabine, c'est une cabine de Ropa Siku que j'ai modifiée. J'ai refait tout l'intérieur pour qu'il corresponde à une Maus.

Réalisation de la passerelle qui se situe entre la machine et la cabine. Un ensemble assez complexe de longerons, traverses, tubes et grillages. Ce n'est pas parfait, mais ça fera l'affaire. J'installe le tout sur la machine. Je suis content, ça commence à avoir de l'allure !

Un gros morceau à présent, la table de récolte. La machine est si hors du commun que j'ai dû me baser uniquement sur les photos disponibles sur le Net et la maigre documentation que je possède de cette automotrice. La "table" se compose d'une spire principale qui tourne au-dessus d'un tapis, cette spire peut se lever par rapport au tapis, à la manière d'un rabatteur de moissonneuse. Il y a deux longues vis latérales qui peuvent se replier le long de la machine. Au-dessus de ces vis sont montés des déflecteurs rabattables. L'ensemble est posé sur quatre patins hydrauliques surveillant la hauteur de ramassage. Enfin, devant la spire principale, un grillage de protection escamotable hydrauliquement vient la couvrir pour le transport.

Le tout assemblé, je pense que je suis dans le vrai.

Mise en place sur la machine, elle devient vraiment imposante!

Avec un élévateur aussi imposant, la machine a besoin d'un contrepoids; celui-ci est placé à l'arrière de la machine, dans le prolongement du châssis. Il pivote vers la droite lorsque l'élévateur est vers la gauche et, inversement, il va vers la gauche lorsque l'élévateur se trouve à droite de la machine. Fabrication de celui-ci avec ses vérins de pivot.

Vient ensuite le dernier gros morceau; l'élévateur principal. Il peut se lever, pivoter à gauche comme à droite et il se replie contre la machine. Il est composé d'un long tapis entre deux flancs accroché à une double tourelle, ce qui permet une grande maniabilité; cela complexifie également sa fabrication.

Mise en place des ces deux sous-ensembles sur le modèle. Déplié, l'élévateur m'a posé plusieurs problèmes : d'abord, il déstabilisait la machine. J'ai donc lesté le contrepoids pour que, à l'instar du modèle réel, il équilibre la miniature une fois déplié. Ensuite, la machine avait tendance à se déformer sous le poids de l'élévateur; le styrène n'est pas très résistant. J'ai donc dû ajouter des petites pièces métalliques à des endroits stratégiques afin de rigidifier l'ensemble.

Dernier élément : le convoyeur intermédiaire; entre le premier tapis et l'élévateur, il assure la liaison entre les deux et le transfert de la marchandise de l'un à l'autre. Les Ropa Maus ont deux options : un simple tapis à barrettes ou une table à rouleau axiaux pour un nettoyage plus agressif. Pour la Nawaro, pas le choix: c'est le tapis à barettes, doublé d'une bâche. Pas de chance pour moi, c'est un élément que j'avais déjà fait avant de décider de transformer la mini en Nawaro Maus, et j'avais opté pour la table à rouleaux. J'ai donc démonté ces rouleaux et refabriqué un tapis à barettes.

La machine est prête pour la peinture; test de toutes les fonctions, ça se présente pas mal.

On regarde ce que ça donne replié. Je suis content, ça se met vraiment bien. C'est parti pour une grosse séance de démontage. Je vais faire sous-ensemble par sous ensemble, ce sera plus simple.

Peinture des différents sous ensemble et remontage progressif. J'ai vraiment eu un mal fou à peindre les jantes de roues. Que ce soit les quatre roues principales ou les deux du troisième essieu, impossible d'avoir une bonne accroche. J'ai donc décidé de recréer de nouvelles jantes en impression 3D; j'en ai profité pour créer de nouveaux réducteurs de roue clipsables dans les nouvelles jantes.

Peinture et installation de la masse arrière. J'ai changé les vérins de cette dernière; deux modèles en impression 3D, car ceux que j'avais initialement installés étaient trop fragiles. J'ai aussi changé les vérins de levage de la table de ramassage, car ils ne tenaient pas levés.

J'ai corrigé le garde-corps qui était de travers et j'ai peint tout l'ensemble de la passerelle. Peinture du seau de graisse : je l'ai couvert d'un morceau de collant bleu, n'ayant pas de peinture bleue de ce type sous la main.

Au tour de la cabine, peinture et remontage. Je cherche encore une solution pour installer des phares de cabine réalistes. J'ai déjà mis les collants gris métal sur les rétroviseurs et fixé le girophare.

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Le convoyeur intermédiaire, avec le tapis doublé de bâches noires, est prêt à remonter sur la miniature.

Début de la peinture des éléments de la table.

Finalisation et remontage de celle-ci. J'ai finalement refait la majeure partie des vérins et j'ai installé des brillants pour les phares.

Mise en place des stickers et feux sur la masse arrière. Quelques tuyauteries rigides et flexibles par-ci par-là, et le reste des stickers, et c'est enfin fini.